Pour accueillir plus d’habitants tout en préservant les terres agricoles, le vice-président de Rennes Métropole délégué à l’urbanisme préconise de construire plus haut (jusqu’à 150 mètres). Une erreur d’analyse selon nous.

Tout d’abord, les tours ne sont pas une réponse à l’étalement urbain. En effet, il faut dissocier grande hauteur et densité. Malgré les apparences, la densité bâtie des quartiers de tours n’est pas supérieure à celle des formes basses (RDC + 4 étages, par exemple), les règles d’urbanisme imposant un dégagement périphérique au pied des tours (une « dalle »).

Ensuite, les tours présentent une architecture anti-écologique. Selon les experts en énergie, les tours, fussent-elles trois fois plus performantes que les meilleures du monde actuellement, ne pourront jamais satisfaire aux exigences réglementaires en vigueur et présenter un niveau de consommation suffisamment bas. C’est pourquoi Europe Écologie Les Verts demande que Rennes Métropole s’engage à fournir un bilan prévisionnel de la consommation énergétique des projets en question.

Surtout, EELV souhaite voir la Métropole s’engager dans la création de véritables éco-quartiers, encore inexistants à Rennes (La ZAC de la Courrouze ne pouvant pas prétendre à ce qualificatif). Des éco-quartiers bien conçus, de forme dense et compacte, innovants techniquement et socialement, peuvent constituer une réponse tant en termes d’accueil des habitants que de respect de l’environnement, contrairement aux tours de grande hauteur, conception de la ville productiviste et dépassée.