90,66 millions d’euros, tel est le montant de la subvention que le ministère de l’Écologie attribuera au projet de seconde de ligne de métro rennais (mise en service à l’horizon 2018). Ce dernier apparaît comme le principal dossier subventionné au niveau hexagonal. Pas sûr pourtant qu’il y ait de quoi se réjouir. En effet, Rennes reçoit proportionnellement moins que les autres villes. Ainsi, Nantes se voit attribuer une subvention de 10,39 millions pour un projet de « Chrono Bus » estimé à 50 millions (mise en service en septembre 2013), Nice bénéficie d’une aide de 54 millions pour un tramway évalué à 450 millions (mise en service fin 2016) ; l’agglomération de Montpellier, elle, a reçu pour la création de deux lignes de tramway ainsi que pour le prolongement d’une ligne déjà existante pas moins de 120 millions depuis 2009.
Il faut dire que le coût du métro rennais est tellement élevé (un milliard d’euros pour la seule ligne B, estimation 2005) que même l’aide financière de l’Etat la plus élevée ne parvient pas à couvrir une part significative du montant total, et reste inférieure à 10%. Quant à la ligne de bus à haut niveau de prestation envisagée pour prolonger la ligne A, elle n’apparaît pas dans les 78 projets subventionnés par l’État.
Avec un milliard d’euros, c’est un grand plan d’investissement pour un RER rennais, utilisant les cinq voies ferroviaires qui traversent le pays de Rennes qui aurait pu voir le jour. Nous ne doutons pas que cette solution sera étudiée à l’avenir, tant elle paraît indispensable pour répondre aux besoins des populations qui vivent en 2ème et 3ème couronne rennaise et pour qui la voiture coûte de plus en plus cher.
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