En 2015, les élu.e.s écologistes s’étaient fermement opposé.e.s à la mise en place de portillons dans le métro rennais, soulignant que cette décision était dictée par la volonté du délégataire KEOLIS de réduire ses coûts de personnel.

La fraude coûte 4 millions d’euros par an. La mise en place des portillons aura coûté 7,5 millions d’euros et n’empêchera qu’une partie de la fraude qui passerait de 10% à 7 % de passagers [i].

En plus d’être peu efficace, cette mesure va réduire fortement l’accessibilité physique du métro aux personnes à mobilité réduite, aux personnes âgées, aux poussettes, aux blessés alors que le métro de Rennes était jusqu’à aujourd’hui le plus accessible en France aux personnes empêchées.

Les essais réalisés par des personnes à mobilité réduite, en lien avec les services de la Ville, ont révélé :

  • des blocages concernant directement les personnes à mobilité réduite dans l’accès aux transports dans certaines stations ;
  • des blocages pour l’ensemble de la population qui sera entassée dans des goulets d’étranglement alors que la crise sanitaire impose le respect des gestes barrières et des distances d’éloignement.

Des solutions pérennes permettant l’accès de toutes et tous sans difficulté au métro doivent être trouvées. Dans l’attente de telles solutions, les accès dédiés aux personnes à mobilité réduite doivent rester ouverts.

En ces temps de crises, outre l’accessibilité physique, c’est aussi une plus grande accessibilité sociale des transports en commun que nous appelons de nos vœux. Les tarifs des transports rennais représentent bien souvent un budget important pour les familles, notamment les plus modestes. 

Des premiers pas ont été faits en faveur de la gratuité des transports, notamment pour les plus jeunes et les plus modestes. Plutôt que la mise en œuvre de mesures répressives comme les portillons, il faut poursuivre ces efforts afin que, progressivement, la gratuité des transports devienne une réalité pour le plus grand nombre. Nous appelons aussi les élu.e.s métropolitains à contribuer au développement des autres mobilités (vélo, piéton, covoiturage).

[i] Ouest-France, 20 octobre 2020

Le groupe local d’EELV Rennes