Mais qui donc à Rennes a entendu parler du Code de la Rue ? Aucune information pédagogique, aucun affichage, aucun appel aux changements des habitudes.

Sur le dossier des déplacements « piétons et cyclistes », la municipalité confirme son faible degré de motivation. Les piétons et cyclistes font partie de l’alternative au tout voiture au même titre que les transports en commun. Là où elle aurait du être en capacité d’innover, la municipalité rennaise se contente du minimum : la signature d’une charte. Certes elle réalise des double sens cyclables en Zone 30, mais elle n’a pas le choix ! Ils sont obligatoires depuis le décret de juillet 2008 instaurant le code de la Rue au niveau national.

Elle crée une zone de rencontre quai Lamartine sur une distance d’à peine 200 m, dans un sens unique là ou le flot des voitures est particulièrement dense, ceci sans aucune réalisation technique permettant aux piétons de traverser de façon prioritaire sur toute la longueur de la zone. Elle y maintient des trottoirs surélevés devenant des obstacles à la fluidité des piétons, des feux tricolores et des passages piétons dont la présence est totalement incohérente dans cet espace de rencontre.

Les Places Hoche, Sainte Anne, Henri Lemoal, le cours des Alliés face aux Champs libres…et bien d’autres lieux étaient nettement plus adaptés à la création de zones de rencontre. Cette création y est d’ailleurs plus urgente.

Rennes piétine toujours : la voiture représente 41% des déplacements, le vélo seulement 5%. Pendant ce temps des villes françaises de dimension européenne innovent, investissent : Bordeaux et Strasbourg créent des carrefours à priorité cycliste, Nantes Métropole investit 40 millions d’euros pour la création d’un plan vélo efficace…